Robot de pharmacie vs automate : pour quelle technologie opter ?
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Robot de pharmacie vs automate
Pour quelle technologie opter ?
Nombreux sont les pharmaciens d’officine aujourd’hui à vouloir s’équiper d’une solution d’automatisation. Les raisons sont multiples : développer sa pharmacie bien sûr mais pas seulement. Les missions du pharmacien se diversifient. Le développement de nouveaux services comme la téléconsultation ou encore la vaccination nécessite de repenser l’espace. De plus, la pénurie de personnel et les difficultés de recrutement poussent les pharmaciens à développer leur attractivité. Dans ce contexte, l’automatisation est aussi envisagée comme un levier pour attirer les futurs talents. Alors, pour quelle technologie opter ? Quelle est la différence entre un automate et un robot de pharmacie ? Explications.
Automate et fortes rotations
L’automate est une machine conçue pour délivrer rapidement les fortes rotations d’une pharmacie, sur la base d’une photographie à un moment donné du stock et des ventes de cette pharmacie. L’automate fonctionne sur le principe de canal. Chaque canal associe une référence comprenant plusieurs unités. Lorsque le pharmacien valide son ordonnance, l’automate libère un certain nombre de produits. L’automate nécessite d’un approvisionnement manuel pour le rangement. Outre le temps important consacré à cette tâche rébarbative, le risque d’erreurs existe avec le stockage manuel puisque le système ne peut pas vérifier les boites qui lui sont confiées. Par ailleurs, plus le nombre de références sera important, plus le prix et la taille des machines seront conséquents : paradoxalement, plus un automate automatise de références, plus l’automatisation de ces références est coûteuse.
L’automate ne peut donc pas être pris comme base de référence fiable pour les opérations de gestion de stock en temps réel ni d’inventaire automatique. L’automate est un système qui se limite à délivrer rapidement les références qui lui sont confiées pour quelques jours seulement de stock : il nécessite des réserves de produits à proximité immédiate pour le réapprovisionner quotidiennement au-delà des commandes directes. De ce fait, l’encombrement total d’une installation automate est beaucoup plus importante que celle d’un robot puisqu’elle comprend la surface au sol de l’installation, mais aussi toutes les surfaces autour de l’automate nécessaires à son utilisation, c’est-à-dire le réapprovisionnement de milliers de canaux et les stockages des plus fortes rotations pour les réassorts.
Sa structure de stockage en canaux est limitée par la réalité des politiques d’achat des officines qui choisissent de stocker dans les plus petites quantités ; souvent une seule délivrance d’avance ; la grande majorité des références qui sont peu dispensées : un canal dédié à une référence qui ne représente qu’une seule boite n’utilisera donc qu’une des 7 à 8 places de boites disponibles en stockage en fonction de la longueur de ce canal. Cela représente une différence importante entre la capacité de stockage d’un automate et celle d’un robot dans lequel la capacité est souvent utilisée presque complètement. De ce fait, l’automate se concentrera à automatiser uniquement les fortes rotations de type médicament, sans pouvoir offrir de solution économiquement viable pour les centaines de faibles rotations de type médicament, l’OTC, les tubes homéopathiques, la parapharmacie et certains produits d’orthopédie. Pour ces raisons, mêmes les systèmes mixtes automates et robots se limitent en générale à l’intégration de 800 à 1200 canaux au sein du module automate équipant le robot.
Enfin, l’automate délivrant les boites à l’extrémité de canaux fixes, ces installations nécessitent un système de convoyage pour amener les boites jusqu’aux comptoirs : sources de nuisances sonores, souvent complexes et couteux, les systèmes de convoyages sont adaptés à la délivrance à l’ordonnance des automates : toutes les boites doivent être réunies avant d’être délivrées toutes ensemble. Lorsque l’automate est couplé à un robot, sa vitesse de délivrance plus importante est de fait alignée sur la délivrance des faibles rotations du robot, le temps de saisie de l’ordonnance n’est pas utile pour ces systèmes puisque les automates commencent à délivrer une fois seulement que l’ordonnance a été validée dans sa globalité au comptoir.
Robot de pharmacie : toutes les références
Le robot de pharmacie, quant à lui, est capable de gérer toutes les références, aussi bien les fortes que les faibles rotations. Les conditionnements particuliers peuvent également être pris en charge. Le rôle du robot de pharmacie va bien au-delà de la délivrance des médicaments. Associés à un chargeur automatique, les robots de pharmacie peuvent mettre en stock de manière automatique les boîtes. Véritables gestionnaires de stock, ils facilitent le travail des pharmaciens dans le cadre de la sérialisation ou la gestion des périmés. En effet, le robot délivre en priorité les produits dont la date de péremption est la plus proche. Par ailleurs, la technologie Multi-picking permet la délivrance ou le rangement de plusieurs boites identiques ou de références différentes en une seule fois. Le robot de pharmacie réduit le risque d’erreurs à son minimum.
Grâce au système d’étagères de stockage, le robot de pharmacie permet d’optimiser le rangement de boîtes de différentes tailles et le stockage. Le pharmacien dispose d’un inventaire de stock en temps réel.
Robot de pharmacie et canaux virtuels
Dans certaines configurations, la nouvelle technologie de stockage intelligent appelée « canaux virtuels » peut être ajoutée aux robots de pharmacie BD RowaTM afin d’optimiser la gestion des fortes rotations. Les fortes rotations sont identifiées et rangées par le robot au même endroit. Cette innovation permet d’éviter le recours à des systèmes de convoyage complexes, réduisant au passage le bruit. Les canaux virtuels libèrent l’équipe de la répartition manuelle des médicaments, source d’erreurs. Cette solution intelligente de stockage permet de s’adapter à de futures évolutions des fortes rotations sans investissement supplémentaire. Elle offre les avantages d’une rapidité accrue de délivrance des fortes rotations comparable aux principes des automates, sans en présenter les limites et inconvénients (coût, rigidité, gestions manuelles, convoyages…).
Naissance des premiers robots de pharmacie en Allemagne
Le premier robot de pharmacie a vu le jour en Allemagne en 1996. La société BD Rowa en est à l’origine. Contrairement à l’Allemagne où l’automatisation des pharmacies a débuté avec les robots de pharmacie, l’histoire est un peu différente en France. En effet, les pharmacies françaises ont démarré l’automatisation en installant des automates. Grâce à une gestion complète du stock de la réception des commandes jusqu’à la délivrance de façon sûre, la technologie des robots de pharmacie s’est développée également en France et s’impose aujourd’hui comme l’allié des pharmacies.
Merci à François Legaud Van de Vyver pour sa contribution.
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